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L'univers poétique de Marie Duval, "Princesse des poétesses"
31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 30: Les tentacules de la pluie griffe...

 

Turner - train 9+Turner-pluie-vapeur+et+vitesse

                                                                                Pluie, vapeur, vitesse (1844) de William Turner

 

Les tentacules de la pluie griffe
Les carreaux où la nuit se crucifie
Et dans ce train à destination d'un rêve
Elles cherchent à me déchirer la vie

Je voudrais pouvoir lutter contre la pluie
Lancer mes bras comme des flèches de poison
Vers ce corps mou qui cherche à m'éclater,
Mais dans cette coque de métal je suis emmurée :

Inactive, je subis l'assaut ; et l'effroi
Amplifie dans mon cerveau de falaise
L'atroce bruit qui se brise en hurlant
Sur l'indifférence du train de nuit

(17-20 ans)

 

NDE: Comparer avec "Le train du bon vieux temps" (12-14 ans)

 

 

 

 

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31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 29: Le train du bon vieux temps

 

Train dans la campagne - Claude Monet

Le train du bon vieux temps

 

Dans la campagne
Le petit train s'éloigne
Tout doucement il passe
Laissant dans le ciel sa trace
De fumée blanche et grise
Qui s'élève à sa guise
Dans l'azur à peine nuageux
Sur sa route les enfants joyeux
Le saluent et l'acclament
Ravi de sa visite dans leur pays calme
Bien souvent les vaches étonnées
Le regardent passer effrayées
De son apparition bruyante
Dans leur campagne charmante
« Petit messager rapide sur tes rails gris
Dans quel merveilleux pays
T'arrêteras-tu un jour enfin
Toi qui voit à peine nos mains
Qui pourtant se tendent si gentiment
Pour t'inviter à te reposer un moment »
Crient les paysans chagrinés
De le voir toujours s'en aller
« Regarde nous villageois, te saluer
Accompagnant ta course de nos regrets
Que jamais tu ne contentes
Si ce n'est par ton passage qui nous enchante »
Et pourtant un jour enfin
Au bout de sa course pour les pays lointains
Il s'est arrêté à jamais
Dans une petite gare qui l'attendait
Trop démodé pour continuer son chemin sur les rails
Et trop las de son service sans faille
Il a été remisé dans un vieux hangar
Là où les enfants le dévorent du regard
Songeant au temps disparu de sa jeunesse
Qui jette encore dans leur cœur en liesse
Son parfum de folles aventures charmantes
Dont nul n'oubliera la saveur grisante

(12-14 ans)

 

NDE: à comparer avec "Sur la vitre sale du wagon triste..." (17-20 ans)

 

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 28: L'ennui, triste maladie...

L'ennui triste maladie
Ronge la vie, sans bruit
Au rythme des secondes
Qu'égrène inexorablement le temps
Le temps qui détruit tant de choses
Tant de gens et de sentiments
Le temps qui ne s'arrête jamais
Qui ne sait pas mourir ni oublier
Le temps, monstre qui effraie les hommes
Ces hommes que nous sommes
Pauvres fourmis qui croient être tout
Et qui semblables aux sauvages qu'ils renient
S'entretuent alors qu'au-dessus d'eux
Apparaissent des choses... qu'ils refusent de voir
Car ils ont peur, peur de l'inconnu, du néant
Peur de ce qu'ils deviendront et de ce qu'ils sont
Et cette Peur leur donne froid dans le dos, les fait pleurer
Les fait gémir, les fait s'enfuir,
Les dégoûtent peu à peu de la vie et trace la route...
Une belle route toute droite, noire, large et profonde
Où passe sans mal et règne en maître : L'ennui
Envahissant les rues de ses yeux vides
Et de ses larmes amères qui tristement coulent
Sur les joues déjà ridées des gens fatigués
Et des enfants mal aimés, malmenés...
Oh cercle infernal de l'ennui, du temps et de la peur
Cycle qui toujours renaît pareil à lui-même
Ronde diabolique où sans pitié nous sommes traînés...
Quel est le maillon de cette chaîne que l'on peut briser
Et qui ouvrira la porte au bonheur et à la liberté ?

 

NDE: L'ennui lié au temps qui passe. On pense à Baudelaire qui dans Au lecteur ouvrant Les Fleurs du mal parle de l'Ennui décrit comme un « monstre délicat » « chargé d'un pleur involontaire » qui « ferait volontiers de la terre un débris/ Et dans un bâillement avalerait le monde » ; pour le thème du temps, on pense à cet autre poème du même, L'Horloge, et peut-être plus encore à Avec le temps de Léo Ferré. De ce poème de Marie Duval (qui ne signait pas alors Marie Duval) je retiens ces deux sublimes vers :

Le temps qui ne s'arrête jamais
Qui ne sait pas mourir ni oublier
C'est limpide et obscur à la fois.

Une étude de ce poème serait trop longue, mais il y aurait beaucoup de choses à dire tant il est riche d'aspects, de thèmes, dont la peur n'est pas des moindres, véritable obstacle..., enfin profond.

 

 

 

 

 

 

 

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 27: Le temps passe...

journal créatif 4

pastel de Stéphane Gentilhomme - journal créatif 2013 (monmuséemamuse.canalblog.com)

 

*Le temps passe
La beauté s'efface
Mais le cœur reste
Avec dans chaque geste
Ce qu'on a mis dedans
Depuis qu'on est enfant

*Une maison sans femme
Est comme un foyer sans flamme
Un corps sans âme

*Une maison sans fleurs
Est comme une maison sans coeur

 

 


NDE: Voilà un étrange poème divisé en trois parties marquées par un astérisque précédent le premier vers.
On dirait plutôt qu'il y a deux poèmes, les deux derniers astérisques appartenant au second si on s'appuie sur l'apparente absence de liaison entre le premier poème et le reste en deux parties liées en revanche par une même formule. Mais rien n'est moins sûr. En relisant avec attention on peut voir un pont subtil et mystérieux, il apparaît clair que l'auteure l'a pensé comme un seul poème avec son unité secrète. Ne serait-ce pas l'essentiel, le thème qui les relie ? C'est sa vision des choses sur ce qui est essentiel, on voit en œuvre la pensée d'une jeune fille se projetant dans la deuxième partie en tant que future mère et exprimant pleinement sa féminité, tandis que la première exprime l'essentiel dans le cœur qui seul échappe au temps qui passe et à ses effets destructeurs, grâce à sa nourriture depuis enfant.

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 26: Timide, une fleur s'entrouvre lentement...

Timide, une fleur s'entrouvre lentement
Peu à peu elle s'enhardie et s'épanouit
Exhalant son doux parfum de nuit
Parfum qui fait rêver aux serments
À l'Amour, à l'amitié, à la Vie...
Le vent agite tendrement ses pétales
Et l'entoure comme le ferait un ami
D'une écharpe d'air chaud et pâle
Séduite elle voudrait le suivre
Partir avec lui dans le lointain
S'évader de sa vie monotone et vivre...
Mais lui soudain repousse plus loin
Et fait perler sur sa robe de velours
Quelques gouttes de rosée argentées
Des gouttes fines, claires comme le jour
Mais tristes comme des larmes d'amour blessé
Le vent redouble alors de violence
Et invite la fleur dans sa danse
Mais le mouvement est trop vif :
Elle perd un à un dans ses gestes hâtifs
Ses pétales tendres comme la plainte d'un luth...
Et la danse Diabolique s'achève sur un son de flûte
Sifflement rageur du vent méchant qui s'enfuit
Laissant au pied de la longue tige meurtrie
Quelques morceaux de velours à peine froissés
Derniers vestiges d'une beauté déjà oubliée.

 

 

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31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 25: Pâle dans le matin clair...

Pâle dans le matin clair
Elle voltige avec rage
Laissant sur son passage
L'éclat de sa robe de lumière

Elle danse autour des roses :
Effleure tendrement de son aile irisée
Leurs jupes de soie parfumée
Et près d'une perle de rosée se pose

Elle s'y désaltère avec délices
Puis repart et s'affaire de nouveau
Dans le jardin fleuri d'oiseaux
Où la lumière joyeuse se glisse

Mais le temps passe
Et peu à peu elle se lasse
Son aile tendre s'affaiblit
Et son vol capricieux s'alourdit


Pauvre petite fleur
Qui en quelques heures
S'épuise et meurt
Dans le plein amour

Du soleil et de la terre
Des feuilles et des fleurs
De la rosée et de la lumière
De la vie et des heures*


Regardez... Elle vient de s'écraser
Elle n'est plus qu'une petite bulle
Sur le sol semé de feuilles dorées
Adieu blonde demoiselle libellule...


* Les deux quatrains en plus petits caractères furent biffées quelques années après au crayon papier, louable intention d'élaguer, mais on y perd cependant encore d'un autre côté. Cette parenthèse n'est pas dénuée de poésie, j'en retiens en particulier la métaphore « fleur » pour « libellule », l'expression « dans le plein amour », l'épuisement de la libellule « en quelques heures » dans le « plein amour » « des heures », écho intéressant.

Ce poème est sans titre à dessein, il a pour but de garder le mystère jusqu'au bout sur le sujet.

 

 

 

 

 

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 24: La beauté du monde

La beauté du monde


La beauté du monde, c'est tout, c'est rien. C'est fait des choses les plus simples aux plus élaborées :
- Un premier rayon de soleil qui transforme en diamant aux couleurs d'ar-en-ciel, une goutte de rosée oscillant au souffle* de la bise matinale sur un flexible et fin brin d'herbe.
- Une paquerette qui éclôt au soleil en lui offrant son cœur d'or auréolé de blanches pétales parfois rosées.
- Le soleil qui se couche sur la mer, dore les fins nuages qui voilent son disque rougi et abandonne aux creux des vagues écumeuses des lueurs d'or, minuscules barques précieuses qui s'accrochent un moment avant de sombrer dans le néant de l'océan.
- Un sourire qui éclaire le visage confiant d'un enfant contemplant les lueurs dansantes du feu de bois qui crépite et lui tient compagnie dans le silence de la nuit.
- Les chant des oiseau qui monte tôt dans l'air pur d'une aube nouvelle, comme une mélodie créée pour remercier le soleil de se lever chaque jour et leur permettre de vivre libres et heureux.
- Le tapis de mousse qui étendu au pied du vieux chêne solide, paré de lierre, boit avidement l'eau répandue sur les corolle fines des fleurs de soleil qui l'égaient.
- Et comme aujourd'hui, le ciel d'un jour d'hiver, proche du renouveau du printemps qui étend sur la ville dont émerge les gratte-ciels uniformément carrés et cris, un immense drap blanc : blanc de lait légèrement bleuté. Cela ressemble à une nappe de brouillard épais, flottant loin en hauteur ; et regarder cette couverture qui ne laisse pas passer un moindre rayon de soleil, donne envie de taper dedans afin de crever cette enveloppe et découvrir le mystère qu'elle recèle. Mais ce ciel tout à l'heure s'éclaircira et les nuages reflèteront la lumière magique de l'astre antique. On croira voir, alors, des édredons dorés à la surface d'une mer bleue azur car après la grisaille monotone vient la couleur vivante, après la laideur vient la beauté, c'est la loi de la nature. C'est pourquoi il faut toujours espérer et jamais se désoler quand quelque chose ne va pas.
- Aujourd'hui ça ne marche pas
Et bien demain ça ira
N'oublies pas que l'espoir
Aide à ne pas se laisser choir
Il te ramènera la chance
Si toujours tu lui fais confiance

 

 

*La beauté du monde se trouve déjà incarnée dans ce poème par les couleurs, de manière visuelle aussi puisque l'auteure a utilisé huit encres différentes. J'ai parlé de Lune comme du plus long poème du recueil, oui, en vers ! fallait-il préciser, car nous voilà face à un poème en prose, le seul de son cahier, un poème qui se transforme en leçon de vie (titre d'un autre poème), et marqué par un changement de couleur au cours même du dernier paragraphe, le plus long et qui se clôt par six vers. C'est encore une fois une poésie très descriptive, très détaillée, de la nature en particulier. On est dans l'esprit de la « notation simple » chère à Arthur Rimbaud, mais de plus grande amplitude il me semble. Après l'exposition, on a une énumération par paragraphes de différentes couleurs, au nombre de 6, le septième et dernier, divisé en deux couleurs marque un tournant dans le poème, l'auteure donne une indication temporelle du jour où elle écrit – c'est en hiver –, le quatrième concernant l'enfant près de la cheminée le laissait entendre, cet enfant pouvant être elle, en souvenir, ou un autre observé, peu importe. Dans ce septième paragraphe, l'auteure apparaît comme spectatrice puis actrice dans un superbe « donne envie de taper dedans », même si elle n'emploie pas la première personne du singulier. La beauté du monde, c'est fait de tels poèmes aussi, d'une expression naturelle, sans recherches d'effets.

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Manuscrit de La beauté du monde - 1

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Manuscrit de La beauté du monde - 2

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Manuscrit de La beauté du monde - 3

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 23: Saisons

Saisons

 

Le temps a passé
Le vent a soufflé
La pluie est tombé
Le printemps est arrivé.

L'oiseau a chanté
La fleur a fanée
La feuille est dorée
L'été s'est envolé.

L'hirondelle s'est enfuie
Le soleil a pali
L'herbe est flétrie
L'automne est ici.

La Rose est morte
La bise est forte
L'arbre est nu
L'hiver est venu.

 

 NDE: Ce charmant poème, un quatrain pour chaque saison, préfigure le recueil de poèmes courts Le Sel des saisons qui cependant ne ne seront pas représentées de manière égale, la délaissée sera l'été ("question de tempéramment"...)

31 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 22: Des roses sur les lèvres...

Lune

 

 

Oh lune, fleur immortelle des cieux ;
Qui luit lorsque la nuit tombe ;
Diamant solitaire
Du lit de la profonde rivière de l'univers ;
Unique joyau des sombres profondeurs
De l'éternel infini ;
Reine de la nuit ;
Reine de l'obscurité sans bruit ;
Reine de chaque soir pour toute ta vie ;
Toujours changeante,
Toujours belle,
Toujours adorée
Quoique contestée,
Es-tu encore le porte-bonheur
Du silence, de l'angoisse, de la peur ?
Suspendue au ciel étoilé
De l'été puissant et bienveillant
Tu te fais bouche rieuse
Taquine et sans soucis
Et lui joue des tours...
Gamineries de femme-enfant...

Bouche pleureuse parfois tu es
Et tu t'affiches au ciel triste
De l'hiver pâle et sale
Tu es alors cette femme
Qui vient pleurer
Un lambeau de bonheur
Aux portes des malheureux,
Et qui repart comme elle est venue
Sans être satisfaite dans son besoin exigeant

Ronde comme une médaille
Au ciel argenté du gai bonheur
Tu es une bouche fardée et étonnée
Qui s'efforce de séduire
Le blond printemps innocent
Sensible à tes charmes de femme fatale

Sous le voile léger d'un doux ciel
D'Automne à son déclin
Tu te fais berceau de la belle aurore
Qui entre tes flancs luisants, tranquille repose
Attendant l'heure de paraître
Dans la splendeur éblouissante
De son équipage de feu.

Les soirs de grand vent
Tu te fais lyre fidèle
Et messagère active
Des dieux olympiens
Qui voudraient retrouver
Leur popularité antique
Et voir à leurs pieds se rassembler
Les fidèles de leurs temples désertés, profanés et ruinés
Aux nuits de pluie légère et fraîche
Tu es une sultane coquette d'Orient
Et caches ton voile de fins nuages brodés
Ta douce pâleur de perle nacrée
Pour ainsi reconquérir les adorateurs
Qui Hélas ! depuis qu'ils te connaissent, te délaissent...

Et toi, lune pâle et discrète de plein jour
Presque invisible dans l'azur brillant et calme
Que fais-tu donc là ?
Serais-tu une femme jalouse et curieuse
Qui vient épier les gestes de l'homme bien-aimé
Qui ne veut plus d'elle ?
Serais-tu la divinité des mythologies
Femme martyre délaissée
Et punie d'avoir trop aimé ?
Serais-tu vraiment femme et déesse
Jusque dans l'essence même
De tes entrailles invisibles
Dont les hommes rêvent d'arracher
Le secret aux froids espaces interstellaires ?...

 

NDE :
Lune est une méditation poétique impressionnante, étonnante et foisonnante d'images et de références : « Reine de la nuit », «femme-enfant », «femme fatale », « dieux olympiens », « divinité des mythologies », etc. La lune personnifiée se trouve décrite sous divers aspects et est interrogée, d'ailleurs, c'est par une suite de questions que se clôt le poème.
Ce poème est le dernier orné de dessins, c'est comme le bouquet final d'un feu d'artifices. Pourtant ce long poème, le plus long de son cahier à vrai dire, n'est pas signé de son prénom comme tous les précédents. Et les deux suivants : Saisons et La beauté du monde seront les derniers signés.

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Dessins 1 du cahier pour Lune avec texte)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Dessins 2 du cahier pour Lune avec texte)

 

 



30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 21: Papillon (hymne au papillon)

Papillon

(hymne au papillon)

 


Tu es le bel oiseau-fleur
Dont les ailes aux vives couleurs
Portent le sceau de la beauté
Trop éphémère de l'été
Tu es le message du temps
Qui vogue dans le sillage du vent
Et annonce aux petits enfants
Le proche retour du printemps
Ton existence est sans grandeur...
Mais tu ignores la laideur...
Car tout comme les fleurs,
Pour naître tu attends l'heure
Qui ramène le printemps
Le gai soleil et le beau temps*
Et tu abandonnes ta silhouette fleurie
Trop fragile pour les rigueurs de la vie
Dès que s'éffeuillent les roses
Et s'approchent les jours moroses

 


NDE: L'auteure a biffé au crayon papier « le beau temps », remplacé par : « les bons moments ». Malgré la redondance (le soleil = beau temps...) je garde la tournure initiale pour une question de musicalité d'abord. Même avec: « Le gai soleil, les bons moments » pour avoir le même nombre de pieds, le « et » enlevé modifie le rythme et la musicalité. À dose homéopathique, la redondance a son charme. Du reste, ce poème contient de belles images poétiques : « oiseau-fleur », les ailes du papillon portant « le sceau de la beauté » mais pour ajouter à la ligne « trop éphémère de l'été »... , « ta silhouette fleurie » enfin.
Sur le manuscrit, on remarque une bizarrerie mystérieuse : les majuscules commençant chaque vers sont à l'encre rouge. Je ne peux le montrer, mais la première lettre du prénom de l'auteure par lequel elle signe chaque poème porte le même « sceau » : la couleur rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'univers poétique de Marie Duval, "Princesse des poétesses"
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