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L'univers poétique de Marie Duval, "Princesse des poétesses"
30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 20: Futur idéal

Futur idéal

 

Par delà des océans
Nos mains se joindront
Nos amitiés se noueront
Et comme les araignées patientes
Tisseront au fil des jours
Un réel réseau de paix

 

Au delà des frontières
Nos cœurs se parleront
Et se tiendront compagnie
Dans les ténèbres de leur vie secrète
Qui pour tous semble un mystère
Mais sans lequel l'homme ne serait pas

 

Alors franchissant les obstacles
Entre tous les pays et les hommes
Se dressera triomphant et émouvant
Cet arc-en-ciel invisible mais éclatant
Créateur de paix et d'entente
Et destructeur de haine : l'amitié.

 

 

 

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Futur idéal)

 

 Deuxième version:

 


Par delà les océans
Les mains se joindront
Les amitiés se noueront
Et comme les araignées patientes
Tisseront au fil des jours
Un réel réseau de paix

 

Par delà les frontières
Les cœurs se parleront
Et se tiendront compagnie
Dans les ténèbres des vies secrètes.
Les races seront oubliées
Et les hommes seront frères

 

Alors franchissant tout obstacle
Entre les pays et les hommes
Se dressera l'arche d'entente universelle :
l'arc-en-ciel, bannière éclatante
Symbole d'un nouveau monde
Et d'une vie plus pure et plus belle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 19: L'eau (en remontant le fleuve)

L'eau

(En remontant le fleuve)


L'eau coule et déroule ses méandres
Au hasard des monts contournés.
Et son flot se fait tour à tour violent ou tendre
Sur sa large étendue de diamants dispersés

Elle passe parfois sous les doux ombrages
Ou sous le soleil brûlant qui cherche à se voir entier
Dans ce miroir argenté beau comme un mirage
Qui (1) malicieusement le découpe de ses pointes acérés

Plus loin elle devient la fraîcheur et la douceur liquide
Que sème en perles scintillantes la cascade
Qui rapide descend de la montagne vers la terre aride
Dispersant généreusement ses flots aux reflets de jade

Son fracas puissant se répercute sur les rochers
Bondissant comme le brouillard emmené dans le vent
Tandis que les gouttelettes finent pianotent sans arrêt
Et lancent leurs notes cristallines dans l'air vivifiant

Au pied, des arbres se balancent mollement.
Ils arrêtent les écharpes de brume dans leur course
Et en recueillent les diamants sur leurs feuilles d'argent
Aidé du soleil qui (2) les abat de son glaive d'or sur la mousse
Et met une tache dorée dans les derniers lambeaux
Qui désemparés vont se plaquer sur la montagne
Dure, amère et grise dans la sauvagerie de ses pics trop hauts
Mais si belle quand la cascade en descend, brave compagne,
Vivante, tumultueuse et violente comme l'âme d'un Satan.(3)

 

(1) Je pense qu'il y a une tournure maladroite et qu'il faut lire : « Et malicieusement (l'eau) le découpe de ses pointes acérés ».
(2) Moins maladroit aurait été : « Le soleil aidant les abat de son glaive d'or sur la mousse »
(3) La tournure de la fin est excessivement maladroite et lourde. Pour redynamiser le poème, d'autant plus que la fin est aussi surprenante que magnifique, je propose :

Oh ! Comme désemparés ils se plaquent sur la montagne
Dure, amère et grise dans la sauvagerie de ses pics trop hauts !
Mais si belle quand la cascade en descend, brave compagne,
Vivante, tumultueuse et violente comme l'âme d'un Satan.

 

 

 

 

 

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 18: L'Amour c'est...

L'Amour c'est...

 


L'Amour, c'est une fleur
Qui est dans tous les cœurs.
Elle disperse l'ennui
Et égaie chaque vie.

L'Amour, c'est un mystère
Qui étonne la terre
Et en quelques heures
Fait naître le bonheur.

L'Amour, c'est un magicien
Qui bouleverse nos vies
Selon sa fantaisie
Sans se soucier de rien.

L'Amour, c'est un enfant
Charmant et innocent
Qui gouverne les hommes
Comme on croque une pomme

L'Amour c'est une étoile
Qui légère comme un voile
Fait taire la souffrance
Et ramène l'espérance

Mais l'Amour est papillon
Et comme une chanson
Reste insaisissable
Et inévitable

 

 

 

 

Seconde version:

 

L'Amour, c'est une fleur
Douce et ronde comme un coeur.
Qui disperse l'ennui
Et égaie chaque vie.

L'Amour, c'est un mystère
Qui étonne la terre
Et sait en quelques heures
Donner vie au bonheur.

L'Amour, c'est un magicien
Qui bouleverse nos vies
Selon sa fantaisie
Sans se soucier de rien.

L'Amour, c'est un enfant
Charmant et innocent
Qui gouverne les hommes
Comme on croque une pomme

L'Amour c'est une étoile
Qui légère comme un voile
Exile la souffrance
Et rappelle l'espérance

Mais l'Amour est papillon
Et comme une chanson
Reste insaisissable
Et inévitable

 


NDE : Peu de changements pour ce poème en leitmotiv, père de la chanson... 2 couplets sur 6 sont restés intacts, sur les autres les changements sont à la marge, dans les termes, mais enrichissent la signification et augmente la qualité poétique. L'image de l'amour qui gouverne les hommes comme on croque dans une pomme et commune aux deux versions est superbe, succulente, pleine de panache.

 

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 17: Enfance

Enfance


L'enfant sourit à la lumière*
Et pour lui le ciel s'éclaire.
Il se détache contre l'immensité
De la mer et du ciel mêlés,
Et la brise légère comme une caresse
Joue dans ses cheveux avec tendresse
Se mains battent joyeusement
Et ses pieds passent ainsi que le vent
Effleurant à peine les douces fleurs
Qui au soleil offrent leur cœur.
Il court confiant dans la vie
Il ne connait pas encore l'ennui
Il est heureux sans aucun effort
D'un oiseau, d'une feuille aux tons d'or...
Tout lui donne de la joie,
Qu'il accepte sans écouter ni les lois
Ni les lourds préjugés des hommes
Pour lui l'avenir n'est qu'un fantôme
Qu'il laisse venir sans appeler
Sans le craindre ou même l'espérer
Il est dans l'âge heureux de l'enfance
Où tout n'est qu'allégresse et insouciance

 


* Un vers d'une apparente banalité. L'image tire sa force de la transformation d'une expression banale : « sourire à la vie » et dans l'association du sourire et de la lumière (un sourire illumine le visage) traité de façon originale.

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Enfance)

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 2 du cahier pour Enfance)

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 3 du cahier pour Enfance)

 

Seconde version :

 

L'enfant sourit à la lumière
Et pour lui le ciel s'éclaire.
Il se détache sur l'immensité
De la mer et du ciel mêlés,
Et la brise légère comme une caresse
Joue dans ses cheveux avec tendresse
Ses mains volent joyeusemet
Et ses pieds passent ainsi que le vent
Effleurant à peine les douces fleurs
Qui au soleil offrent son cœur :
Il court, confiant dans la vie
Aux côtés du blond printemps qui s'enfuit.
Il est heureux, sans aucun effort
D'un oiseau, d'une feuille aux tons d'or
Et chaque jour lui apporte
Des petits bonheurs en cohortes

Âge heureux de l'enfance
Où règne Allégresse et Insouciance.
Tes chagrins sèchent comme la rosée
Sur la robe d'un pissenlit doré
Et le rire fleurit sur ton visage :
Homme demain... aujourd'hui petit page...

 

NDE : Cette seconde version est plus réussie poétiquement, notamment par le dernier vers aussi spendide que le premier qui existait déjà dans le poème originel, mais la première version est cependant plus riche de choses et de sens et quelque part plus touchant. Les deux dernières photos de son cahier accompagnant ce poème illustrent bien un des thèmes principaux de la première version, absent dans la seconde : l'instant présent. On notera enfin, dans la première version la résurgence du mot « fantôme », lequel rime encore avec « hommes ».

 

 

 

 

 

 

 

 

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 16: Une nuit de java

Une nuit de java


Une nuit de java...
Une nuit si longue
Malgré nos cris, nos joies
Que réfugiés dans leur gangues
Nos yeux se referment
Pour ne plus s'ouvrir
Et enfin..., enfin dormir.
La vieille horloge même,
Annonçant les quarts d'heure
D'un son grave et violent
Ne touche pas nos cœurs
Nous sommes emportés par le vent,
Dans les contrées mystérieuses
Du rêve et du sommeil
Où rien n'est possible ni réelle
Où nulle chose est sérieuse...
Et nos corps fatigués s'entassent
Dans un amas de couvertures
Et de tissus sans races
Tandis qu'une guitare près du mur
Joue une mélodie dans la nuit
Seule face à la lune et au froid
Sans aucune crainte ni envie
Chantant pour les étoiles à mi-voix.


NDE : Un poème très évocatoire. On notera l'horloge qui annonce « les quarts d'heure », soulignant la division du temps, en particulier d'une heure en quatre, comme symbolisant le passage des quatre saisons dans une année, « tissu sans races » alors qu'on lirait logiquement « sans traces », l'effacement du musicien au profit de la seule musique incarnée par une guitare et une voix qui renforce l'aspect onirique du poème. Les photos évoquent plus la java en elle-même mais illustre peu le fond du texte.

 

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30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 15: Des roses sur les lèvres...

Des roses sur les lèvres
Et du soleil dans les yeux
Une chevelure de rêve
Encadrant ton minois joyeux
C'est ainsi que je te vois
Quand je pense à toi.
Je n'oublierai jamais
Cette délicieuse soirée
Où je t'ai rencontré
Dans tes yeux de jais
J'ai enfin compris
Ce qu'était vraiment la vie
Pour moi maintenant
Tu es la gentille fée
Qui a fait de ma vie d'avant
Un épisode oublié du passé
Car c'est depuis ce jour
Que mon cœur connaît l'amour :
On m'avait déjà donné la vie
Mais c'est toi qui me l'a appris

 


NDE: Un poème d'une grande simplicité et d'une grande évidence, d'une entrée, progression et conclusion parfaites. Je soulignerai l'esquise homophonie entre « jais » et « j'ai » qui se suivent avec un saut de ligne aérant. Pour toute la seconde partie je pourrais en dire de même de l'auteure, elle fut réellement pour moi la « gentille fée ».

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Des roses sur les lèvres)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Dessin 1 du cahier pour Des roses sur les lèvres

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 14: Miracle (la fleur et l'enfant)

 


Miracle

(La fleur et l'enfant)

 

Une fleur a montré sa tête
Ses douces pétales sont entrouvertes
Et son cœur paré d'or frémit
Sur la neige étincelante qui est son lit.
Qui l'a semé là cette pauvre fleurette,
Perdue dans l'immensité déserte ?
Elle semble délicate et si fragile
Avec ses pétales finement ourlées
Et sa verte tige mince comme fil
Qui ploie sous un flocon léger !
Près d'elle une feuille gracile et élancée
Semble pourtant toute prête à la défendre...
Hélas ! un enfant bien emmitouflé
S'approche, il l'a vu, il veut la prendre,
Il se penche sur la petite fleur frémissante...
Mais se redresse avec un sourire étonné
Pour ce jour d'hiver, une fleur vivante
N'est-ce pas un miracle qui fait rêver ?
Et il se baisse comme pour l'embrasser.
Alors, la pâle fleur qui sort de la neige blanche
Et l'enfant aux joues rouges, glacées
Et aux yeux brillants de couleur pervenche
S'unissent pour une merveilleuse amitié.
Puis il se relève et retourne jouer
Tandis que la jolie fleurette qui s'ennuyait
Scintille dans son écrin blanc et doré
Comme une étoile qu'aurait perdu le ciel d'été.

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Miracle)

 

 

D'autres poèmes à suivre...

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 13: Apparition

Apparition


La plage s'étire
Devant le navire.
Des cocotiers verts
Aux palmes légères
Sur la grève dansent
Dans le vent de France
Que le grand bateau
Pousse à travers l'eau.(1)
Dans ses hautes voiles
Nichés dans les toiles
Des oiseaux pépient
Bavards comme des pies...

Vers quels rivages,
Sous quels nuages
Vogue le vaisseau
Béni des doux flots ?
Le long de sa coque
Mille pendeloques
Vertes et irisées
Viennent se briser,
Tandis que le vent
L'entraîne en avant
Soufflant à l'oreille
Du marin qui veille
La jolie chanson
Des bois et des monts (2)
Qui lui rappelle
Qu'au pays une belle
Espère toujours
Voir venir l'Amour

 

(1) L'auteure avait biffé ces deux vers, je les rétablis car ils apportent une image intéressante, on peut imaginer que c'est le vent de France, depuis ce pays d'où vient le marin, qui pousse le bateau vers une île d'Outremer, la Réunion ou Tahiti, ce qu'appuie les photos du carnet, mais il y a une inversion qui créer la force et le mystère de l'image, c'est le bateau qui pousse le vent de la France. Cela nous montre aussi que des corrections sur des illogismes apparents ou réels sont souvent des erreurs du conscient trop dans la logique corrigeant des images venant de l'inconscient, par nature échappant à la rationalité et puits de poésie. De même, le second titre est plus pauvre que l'initial, énigmatique. On remarquera au passage sur le manuscrit les petits bateaux sous quatre lettres du titre.
(2) Dans ce pays lointain, le marin entend un chant venant du pays natal. N'est-il suggéré que « la jolie chanson des bois et des monts » est chanté par la belle qui l'attend et que cet air participe du vent poussant le bateau.

 

 

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Manuscrit du cahier pour de Apparition)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Apparition)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 2 pour de Apparition)

 

 

 

 

 

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 12: Nuit

 

Nuit

 

Dans la nuit
Tous les bruits
Et même le silence
Paraissent immenses
C'est l'univers qui se referme ;
Et l'isolement face à soi-même
Dans l'obscurité cachant les fantômes
Qui la nuit hantent les hommes

 

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Dessin 1 du cahier pour Nuit)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Dessin 2 du cahier pour Nuit)

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Nuit)

 

30 mars 2022

Poèmes de jeunesse - 11: Nouveau jour

 

Nouveau jour


Le soleil se lève sur la ville qui s'anime
La violence de son corps de feu peu à peu se ranime
Et il brode déjà d'un mince filet d'or les nuages
Qui luttent contre sa lumière avec rage :
Ils se bousculent, se heurtent, mais doivent s'incliner
Devant cette puissance toujours renouvelée
Et le soleil triomphant et victorieux
Emerge de la grisaille transpercé par ses feux
Un jour nouveau se lève sur la terre
Jour fait de joie, de beauté et de misère
Jour qui verra peut-être la naissance d'une merveille
Et aussi la mort d'une beauté devenue trop vieille :
Dans notre monde si vieux et si grand
Les hommes ne sont que les pions du temps
Ce maître incontesté qui nous dirige avec tyrannie
Sur le grand échiquier blanc et noir de la vie.

 

Marie Duval (poèmes de jeunesse - Photo 1 du cahier pour Nouveau jour)

 

 


Version corrigée quelques années après :

 


Le soleil incendie le ciel, la ville s'anime.
Un jour nouveau illumine la terre victime
De son amour éternel pour la blonde lumière
Jour tissé de joie, de beauté et de misère
Jour qui verra la naissance d'une merveille
Et aussi la mort d'une beauté trop vieille...
Dans notre monde si vieux et si grand
Les hommes ne sont que les pions du temps
Maître incontesté qui nous dirige avec tyrannie
Sur le grand échiquier blanc et noir de la vie

 

 

 

 

 

 

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